Une pièce de maîtrise

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Il s'agit d'un « mézail de bourguignote » ou plus simplement d'un masque de parement qui se posait sur un casque à face ouverte en usage au XVIième siècle. Le motif, un visage de faune grimaçant, Albert Jauret l'a créé à la manière des maîtres armuriers Negroli de Milan.
Le travail a été réalisé à main levée (sans moule) avec un outillage qu'il a fabriqué, petits marteaux et burins de toutes formes. Le mézail a demandé un mois de travail à raison de 500 coups au cm2. La difficulté, outre la dureté du métal, est de gérer sa relative fragilité à être plié, déplié et repoussé avec le risque permanent de casser ou de percer.
Albert Jauret précise: "Le travail a été très « sportif », mais à la différence des pièces d'armures que j'ai réalisées, je n'étais pas contraint à marcher dans les rails de la copie stricte. J'ai eu beaucoup de plaisir à suivre mon inspiration et je me suis même surpris à voir mes mains former le métal, comme si elles étaient en pilotage automatique, c'est une expérience étonnante."